Réalisé par James Gunn, avec Chris Pratt, Zoe Saldana, et les voix de Bradley Cooper et Vin Diesel.
Ma note: ☆ ☆ ☆ ,5
L’Avengers de Marvel a-t-on souvent entendu dire, ce avec raison. Les Gardiens de la Galaxie semble en effet être en passe de concurrencer la franchise de DC, mais s’en distingue par son caractère déjanté et son grain de folie propre. Peter Quill, alias StarLord, est un voleur traqué par des chasseurs de prime pour avoir dérobé un orbe, aux pouvoirs mystérieux et inquiétants, convoité par Ronan qui souhaite s’en servir pour détruire la galaxie. Par un concours de circonstances, l’aventurier s’allie avec Gamora -qui a trahi Ronan- Rocket -un raton laveur meurtrier- Groot, un humanoïde aux allures d’arbre, et Drax le destructeur pour sauver la galaxie.
Que l’on se le dise, contrairement à certains films récents de super-héros, ce dernier ne brille pas par son scénario. Ronan, l’antagoniste principal, n’a aucune subtilité et semble n’avoir d’autre but que de détruire l’univers pour asseoir son pouvoir. De plus, l’objectif principal du film est de sauver la galaxie de ce terrible individu. À aucun moment on est surpris de la tournure des événements, et le film prend des directions très classiques voire caricaturales. Le scénario du film est très pauvre en soi, et il ne faut pas chercher à trouver une quelconque profondeur là-dedans. C’est dommage, mais contrairement à d’autres oeuvres cinématographiques, ce n’est pas trop préjudiciable ni handicapant.
Les autres qualités du film compensent largement cette absence de scénario original. Ce n’est pas un film que l’on va voir pour sa cohérence ou sa recherche scénaristique (bien qu’une ébauche de scénario un tantinet plus ficelé ne lui ait pas porté préjudice loin de là), mais davantage pour ses personnages et la dynamique instaurée entre eux. Ce sont des gueules cassés, des personnages qui ont souffert et en ressortent complètement barrés. Ils répondent à leurs propres règles et sont très marginaux. C’est ainsi que leurs apparences et leurs interactions donnent lieu à beaucoup de rire, la clé du film. Les personnages principaux sont vraiment très drôles sans être des bouffons ou des machines à gags. Ils restent par là-même complexes, dans le sens où leurs passés et leurs blessures sont également développés et leur donnent une certaine profondeur (Rocket le raton laveur, machine à tuer totalement folle, révèle ses fellures lorsqu’il parle des expériences que l’on a effectuées sur lui pour en faire un vrai meurtrier). Ce ne sont pas simplement des personnages comiques, mais ce sont des personnages à part entière qui ont chacun des relations différentes les uns avec les autres. Chris Pratt notamment (que je connaissais déjà de la série Parks and Recreation) a un réel sens du comique, dans le sens où il est drôle de manière spontanée et naturelle, sans aucune lourdeur (il n’y a qu’à voir la scène d’introduction de Star Lord) et avec beaucoup de justesse. Grâce à cette ambiance légère, comique et décalée (alternant aussi avec de belles scènes émouvantes), on ne s’ennuie à aucun moment et le film devient très distrayant, au point qu’on en oublie réellement les faiblesses du scénario.
Les Gardiens de la Galaxie est donc un très bon divertissement haut en couleur, un film réellement drôle devant lequel on passe un très bon moment. Qui sait, si le scénario est davantage travaillé pour les prochains volets, cela pourrait devenir le gros succès de Marvel, tant au niveau des entrées que de la qualité.