Le Hobbit: la Bataille des Cinq Armées

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Réalisé par Peter Jackson, avec Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage, Evangeline Lilly, Orlando Bloom, …

Ma note :  ☆ ☆

Peter Jackson conclut sa fresque gigantesque tolkienienne avec ce dernier opus des aventures de Bilbon Sacquet. L’occasion de revenir sur cette dernière trilogie, et plus particulièrement sur ce dernier film, qui a eu la lourde tâche de succéder au Seigneur des Anneaux. La comparaison avec le Seigneur des Anneaux pourrait sembler de mise, mais on va essayer de traiter ces deux oeuvres à part et de se concentrer seulement sur le Hobbit.

Le Hobbit suit donc le parcours de Bilbon Sacquet, hobbit de la Comté, chargé d’aider une troupe de Nain, emmenée par l’héritier au trône Thorin, à récupérer leur royaume, leur forteresse et leur trésor légendaire. Ce dernier est en effet précieusement gardé depuis des années par le dragon Smaug, qui tue quiconque essaie de le voler. Ce dernier film voit le dragon Smaug attaquer le village de Bourg-du-Lac après l’attaque des nains et se faire tuer. La mort de Smaug suscite les convoitises et cinq armées vont alors s’affronter pour récupérer le trésor nain : les hommes de Bourg-du-Lac, les Elfes de Grand’Peur, les gobelins, les Wargs et les nains.

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Ce dernier opus voit donc la mise en place et la conclusion d’une bataille épique et dantesque. Visuellement, comme dans les autres films, Peter Jackson a fait des prouesses, tant au niveau des maquillages, des costumes, des décors que des cascades (on se rappellera notamment des diverses cascades de Legolas toutes plus extraordinaires les unes que les autres). Les scènes d’action, qui font près de la moitié du film, sont réellement jubilatoires, et c’est un véritable spectacle et plaisir visuel qui s’offre au spectateur.

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Malheureusement, outre ces scènes de bataille très divertissantes et dignes du grand spectacle auquel nous a habitués Peter Jackson, le film est assez pauvre sur les autres plans, narratif et scénaristique plus spécialement. Heureusement que la Bataille dure un peu plus de la moitié du film, cela permet d’éviter au spectateur de tomber dans l’ennui. Mais en comparaison du final à mon sens grandiose qu’était Le Retour du Roi, celui-ci reste scénaristiquement faible, on peut se surprendre à s’ennuyer lors des scènes précédant la grande bataille. Est-ce réellement la faute du scénario ? Je pense plutôt que cela est dû aux problèmes de narration, de découpes qui sont elles-mêmes les conséquences d’un choix de distribution purement marketing. En effet, les fans de l’oeuvre de Tolkien sauront que le roman Bilbo le Hobbit est relativement court, 287 pages seulement. Découper cela en trois films relève d’un véritable travail d’orfèvre. De grosses longueurs se font sentir, notamment lors des deux premiers opus. Ce qui se répercute sur le plan narratif dans le troisième volet. Le film s’ouvre sur vingt minutes où Bard tue le dragon Smaug (rappelons que l’avant-dernier film s’était conclu sur l’arrivée du dragon au village de Bourg-du-Lac), avant d’enchaîner sur les conséquences de cette mort et la Bataille des Cinq Armées. Le problème reste qu’on ne perçoit pas le lien narratif de ces deux événements. Si l’on comprend la transition du point de vue marketing (susciter l’attente du spectateur à la fin du deuxième volet), esthétiquement et scénaristiquement, elle est injustifiée et l’on ressent au contraire une impression de discontinuité. Suite à cela, des discussions interminables sur les stratégies des différentes armées, chacun tente d’éviter une guerre inéluctable. Malheureusement, tout cela est trop long, perd l’intérêt du spectateur, et l’on retrouve la lenteur caractéristique des deux premiers films (il faut bien faire trois films des 287 pages, ce qui suppose un délayage inévitable !). Notons cependant, toujours du point de vue narratif, que Peter Jackson a fait des efforts notables pour relier la fin de cette trilogie au début du Seigneur des Anneaux, ce qui est agréable. Il semblerait également qu’il y ait des dérives par rapport au livre originale, mais ne l’ayant pas lu moi-même, je m’abstiendrai de commenter à ce niveau.

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Ce film est donc un très bon divertissement, cela ne fait pas de doute, mais cela n’en fait pas un très bon film pour autant. La trilogie complète comporte de véritables scènes presque d’anthologie (le chant des nains, les énigmes de Gollum, la bataille dans les tonneaux contre les elfes, et certains moments de cette grande bataille finale), mais ce n’est à mon sens malheureusement pas assez pour en faire une trilogie saisissante.

New York Melody (Begin Again)

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Réalisé par John Carney, avec Keira Knightley, Mark Ruffalo, Adam Levine,…

Ma note:☆ ☆ ☆, 5

Après Once, le réalisateur John Carney nous livre un second film pour les amoureux de la musique et des âmes en peine. New York Melody (ou Begin Again dans sa version originale) décrit la rencontre entre Gretta, une jeune compositrice qui ne se remet pas de sa rupture avec son petit-ami rockstar, et Dan, un producteur alcoolique nostalgique de sa gloire passée à la recherche du talent brut. Au détour d’une chanson et d’une avenue new-yorkaise, ils vont se rencontrer, et décider de vivre leurs rêves en chanson.

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Ce film prend très rapidement l’allure d’une comédie romantique classique, dans laquelle deux âmes esseulées écrasées par le poids de la vie se rencontrent et tomberaient amoureuses. Et pourtant, le film dévie spontanément de cette trajectoire toute tracée pour proposer une oeuvre à la fois authentique, légère et simple. Les seules histoires d’amour décrites dans ce film sont celles de l’amour déçu de Gretta, de l’amour compliqué de Dan pour sa fille… mais surtout leur histoire d’amour avec la musique et New York. John Carney marrie en effet une photographie d’un New York brut, d’un New York qui vit et qui grouille dans toute son authenticité et sa brutalité, avec une bande originale acidulée teintée d’une certaine mélancolie et d’une certaine fragilité qui sied parfaitement à l’histoire de ces deux personnages qui reprennent pieds ensemble. À coup de philosophie musicale de la part des deux personnages, on se retrouve bercés et emportés par leurs rêves de musique. De plus New York Melody est l’occasion de proposer une certaine critique de l’industrie musicale, une industrie vénale qui recherche le profit davantage que le talent et, qui transforme les artistes en performer ce qui leur fait perdre leur authenticité.

392119.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxCe film décrit avec une certaine retenue et une certaine pudeur le parcours de ces deux personnages, tous deux au pied du mur au début du film et qui, grâce à leur influence mutuelle, leur amitié et la musique, vont réussir à reprendre goût à leur vie et chasser leurs vieux démons. C’est peut-être un peu stéréotypé par moments, un peu niais par moment, mais ça reste efficace. Ce film réussit à mettre de bonne humeur tout en laissant planer une certaine mélancolie dont les personnages ne se débarrasseront pas définitivement.

Un film positif et léger donc, sans prétention aucune, mais qui suffit à retrouver le sourire, la tête pleine à craquer de mélodies.

A écouter: la bande originale du film, incluant :

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Libre et assoupi

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Réalisé par Benjamin Guedj, avec Baptiste Lecaplain, Charlotte Lebon, Felix Moati, Denis Podalydès

Ma note :  ☆ ☆ ☆ ,5

Sébastien n’a qu’une ambition dans la vie: ne rien faire. Il préfère rêver sa vie plutôt que de la vivre. Cependant, aujourd’hui, si on ne fait rien, on n’est rien. Poussé par ses deux colocataires – Anna et ses principes stricts, Bruno qui enchaîne les boulots-  il va se décider à en faire un peu. Juste un peu.

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Libre et assoupi est une comédie légère et originale. Il décrit avec une certaine pertinence le trouble d’une génération qui a peur de vivre, une génération qui a des difficultés à trouver un emploi et sur laquelle on met une pression d’avenir, faisant de ces adultes-ados des personnes qui préfèrent regarder leur vie au lieu de la vivre. Le film traite de cette problématique actuelle avec une grande intelligence, sans en faire la critique ni l’apologie. C’est un constat sur lequel joue le film, à certains moments on envie ce personnage qui a le loisir et le luxe de faire ce qui l’entend, de danser en slip ou de faire des concours de glissade sur son parquet. A d’autres moments, la réalité nous rattrape, le rattrape, et l’on se rend compte que la vie avance mais que lui est resté sur le quai. Le film joue sur cet équilibre avec une certaine finesse, empêchant de tomber dans le comique exacerbé ou la lourdeur sérieuse. De plus, le scénario est très écrit, empli de monologues et emprunt d’une certaine théâtralité, mais il est bien écrit. Le texte en devient très oral et fluide, agréable à l’oreille, presque une expérience littéraire, ou au moins théâtrale.

Tu te rends compte que si tu passais autant de temps à travailler qu’à éviter de le faire… Tu serais roi du monde !

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Le traitement esthétique joue beaucoup sur cette fraicheur. Par la focalisation les gros plans, et l’absence de nombreux champs/contre-champs, la narration est directe, sensitive, palpable, et laisse la place au jeu d’acteur et à sa subtilité (notamment lors de la scène finale de Charlotte Lebon). Le personnage principal s’adresse directement au spectateur, créant avec lui une certaine intimité en brisant le quatrième mur et l’illusion cinématographique. Par des images répétées (comme celle où Sebastien habillé d’un sweat jaune se déplace à contre-courant des cadres en costume noir ou encore les vues du plafond qu’il a depuis son lit), le réalisateur symbolise le non-conformisme de son personnage, son originalité, et rend le film non pas seulement littéraire et classique mais aussi très visuel et ludique. Tout ceci renforce l’originalité et la fraicheur du film.

– Vous savez que je me suis fait virer d’un stage, une fois, à cause de vous et d’un panda ?
[…]
– Et vous dites ça à toutes les filles qui s’appellent Caillou ?
– Et aux garçons qui s’appellent Pierre.

Mais à mon avis la force du film réside dans le traitement des personnages. Les trois, voir quatre protagonistes sont hauts en couleur, chacun ayant leur particularité, leurs moments de bravoure (ou pas). L’introduction du personnage de Denis Podalydès est un exemple d’introduction de personnage brute mais réussie, dans la veine des films de Jean-Pierre Jeunet. C’est agréable, léger et frais, et ça permet l’identification. On aimerait presque les avoir comme amis ces glandeurs-là.

Libre et assoupi  est donc une bonne comédie, tant sur le plan de l’écriture que sur le plan de l’esthétique. Il donne presque envie de tout plaquer pour ne rien faire.

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La leçon de cinéma de Martin Scorsese

img-martin-scorsese_14532014334Lorsqu’un étudiant en cinéma demande au réalisateur de Taxi Driver et des Affranchis quels sont les films étrangers qu’il peut lui recommander, sa réponse ne se fait pas attendre…

Le jeune Colin Levy a eu la chance de rencontrer Martin Scorsese après que ce dernier lui ait remis le Young Arts Award. L’étudiant en a alors profité pour avouer ses lacunes en ce qui concerne le cinéma européen et n’a pas hésité à demander au réalisateur des conseils pour parfaire sa culture cinéphile.

La réponse de Scorsese ne s’est pas faite attendre et quelques jours plus tard, Colin Levy reçoit une lettre du réalisateur lui énumérant la liste des 39 meilleurs films étrangers selon lui. La liste est la suivante, et vous aussi marchez dans les pas de Scorsese et découvrez ou redécouvrez ces chefs-d’oeuvre du cinéma européen, Scorsese garantie !

  • Metropolis de Fritz Lang
  • Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau
  • Dr. Mabuse, le joueur de Fritz Lang
  • Napoléon d’Abel Gance
  • La grande illusion de Jean Renoir
  • La règle du jeu de Jean Renoir
  • Les enfants du paradis de Marcel Carné
  • Rome, ville ouverte de Roberto Rossellini
  • Païsa de Roberto Rossellini
  • La terre tremble de Luchino Visconti
  • Le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica
  • Umberto D de Vittorio De Sica
  • La belle et la bête de Jean Cocteau
  • Voyage à Tokyo de Yasujirô Ozu
  • Vivre d’Akira Kurosawa
  • Les sept samouraïs d’Akira Kurosawa
  • Les Contes de la lune vague après la pluie de Kenji Mizoguchi
  • L’intendant Sansho de Kenji Mizoguchi
  • Entre le ciel et l’enfer d’Akira Kurosawa
  • Le pigeon de Mario Monicelli
  • Rocco et ses frères de Luchino Visconti
  • Les 400 coups de François Truffaut
  • Tirez sur le pianiste de François Truffaut
  • A bout de souffle de Jean-Luc Godard
  • Bande à part de Jean-Luc Godard
  • Le fanfaron de Dino Risi
  • L’avventura de Michelangelo Antonioni
  • Blow-up de Michelangelo Antonioni
  • Prime della rivoluzione de Bernardo Bertolucci
  • Le boucher de Claude Chabrol
  • Weekend de Jean-Luc Godard
  • La pendaison de Nagisa Oshima
  • Le marchand des quatre saisons de Rainer Werner Fassbinder
  • Tous les autres s’appellent Ali de Rainer Werner Fassbinder
  • Le mariage de Maria Braun de Rainer Werner Fassbinder
  • Au fil du temps de Wim Wenders
  • L’ami américain de Wim Wenders
  • L’énigme de Kaspar Hauser de Werner Herzog
  • Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog

Samba


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Réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache, avec Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim.

Ma note :  ☆ ☆ ☆ 

Samba, un Sénégalais en France depuis 10 ans, est menacé d’expulsion et cherche par tous les moyens à trouver des papiers pour rester en France. Alice est une cadre supérieure se remettant des séquelles d’un burn out en travaillant dans une association aidant les immigrés clandestins. Ces deux âmes en peine luttent contre le poids de leur quotidien difficile, jusqu’à ce qu’ils se rencontrent.

Après Intouchables ou Nos jours heureux, le duo Toledano-Nakache se reforme pour traité d’un sujet malheureusement trop absent du cinéma français, et pourtant crucial dans l’actualité du pays. Dépeignant sans trop de lourdeur ni de légèreté un sujet sensible, le film offre un tableau convaincant de la vie d’un immigré clandestin en France, la peur constante de se voir contrôler ses papiers, la pression financière et familiale qui pèse sur ces immigrants, et la manière dont ils peuvent être traités par la justice française. Ce sujet fort et important est ici traité avec subtilité, avec suffisamment d’humour pour ne pas être trop lourd et pesant (la scène de la danse à la fenêtre de Tahar Rahim ou celle de la fête associative rendent le film léger et émouvant), et avec suffisamment de sérieux pour ne pas être ni offensant ni elliptique. La scène finale est ouverte à l’interprétation, mais peut-être montre-t-elle, à mon humble opinion, que la France, la République est dans sa base la plus profonde une terre d’immigrés, qu’eux aussi font la France, et que ce serait une erreur que de les exclure. Cela reste mon interprétation, il n’empêche que ce film est engagé dans un combat sensible et délicat, et qu’il montre une autre visage de la France telle qu’on peut la concevoir et l’imaginer, une image peut-être plus juste et réaliste.236375.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Mais ce n’est pas le seul sujet lourd et grave qui est traité dans ce film aux apparences légères. Les deux réalisateurs traitent également, avec peut-être moins d’insistance, un thème souvent oublié ou méconnu, le burn-out et la dépression due aux surmenages. Cassant l’image idéale que l’on peut se faire du cadre moyen et de son aisance de vie, le jeu de Charlotte Gainsbourg est tout en finesse et subtilité pour traiter de ce sujet sensible. L’actrice est en effet bluffante, tout en retrait et en délicatesse, sa fragilité contrastant avec le charisme d’Omar Sy ou le grain de folie que confère Tahar Rahim à son personnage. A mon sens, tous les acteurs se voient offrir un rôle qui les fait sortir de leurs zones de conforts : Omar Sy n’use pas de son humour et de sa prestance habituelle mais montre qu’il sait faire preuve de sensibilité et de contenance, tandis que Tahar Rahim montre qu’il sait être drôle et léger, en contre-pied de ses précédents rôles dramatiques. Mais selon moi, c’est Charlotte Gainsbourg qui vole la vedette. Tout en fragilité, tout en tendresse, toujours en tension entre la rage qui habite son personnage et sa douceur timide, elle use d’une large gamme d’expressions, et par un sourire ou un regard, véhicule des émotions subtiles. Les rôles secondaires ne sont pas en restes, et l’on peut saluer la performance de Youngar Fall (Lamouna, l’oncle de Samba qui est bouleversant) ou celle de l’explosive Izia Higelin (Manu) .

168396.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMalgré tout, ce film n’est pas exempt d’imperfection, et la plus pénalisante pour l’ensemble est selon moi sa structure narrative et son rythme. Certaines scènes sont pesantes, sans être vraiment nécessaires, et le rythme du film devient lent et favorise le décrochage. Cela se voit plus particulièrement dans certains passages mettant en scène le couple Samba (Omar Sy)/Alice(Charlotte Gainsbourg), traité de manière répétitive et fastidieuse, si bien que l’intérêt peut se muer en lassitude, ce qui est fort dommage.

The Grand Budapest Hotel

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Réalisé par Wes Anderson, avec Ralph Fiennes, Tony Revolori, F. Murray Abraham, Jude Law, Adam Brody, Saoirse Ronan, Willem Dafoe, …

Ma note:  ☆ ☆ ☆ ☆

Wes Anderson a de nouveau signé là une oeuvre cinématographique singulière et hors norme, loin des productions qui se ressemblent toutes. En retraçant les aventures de M. Gustave H, intendant en chef d’un célèbre hôtel qui se retrouve accusé à tort d’un meurtre qu’il n’a pas commis suite à un conflit d’héritage, le réalisateur américain signe une fresque burlesque et ingénieuse.

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The Grand Budapest Hôtel est remarquablement drôle tout d’abord. Usant d’un humour décalé, du burlesque et du second degré, le film en devient jouissif. On prend énormément de plaisir à voir ce film notamment grâce à des dialogues remarquablement écrits, la mise en place de cet univers loufoque et l’incroyable dynamisme qui émane de l’intrigue, caractérisée par un rythme soutenu. Ce film est réellement drôle sans être lourd, jouant de la palette de personnages absurdes et d’une esthétique grotesque et burlesque pour créer ce décalage et cet univers singulier. Les personnages sont tous singuliers et surprenants, et cette multitude de personnages créé une vivacité au film, tout en faisant sourire le spectateur lorsqu’il croise un visage connu (comme Bill Murray ou encore Owen Wilson). Chapeau bas à Ralph Fiennes, qui s’efface véritablement derrière son personnage (M. Gustave), surprenant et haut en couleur, et à Tony Revolori (Zéro), qui porte le film malgré une présence discrète, et ce par son jeu tout en finesse.
Ce film se singularise notamment par une réelle recherche esthétique et une vraie trame narrative, jouant sur trois mises en abimes qui ne rendent pas le scénario confus, heureusement. De plus, en s’amusant sur les techniques de narration (révélations à demi-mot, anticipations..), Wes Anderson se joue des attentes du spectateur pour ne cesser de le surprendre (l’élément le plus notable à cet effet est l’annonce du destin tragique d’Agatha, suggéré par le troisième narrateur, sur lequel le scénario va jouer pour contrer ses attentes). Esthétiquement, les décors sont à couper le souffle et semblent être tout droit sortis d’un dessin animé ou d’un conte, véritable plaisir visuel.

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Nous avons également une réelle mise en scène théâtrale créée par le dynamisme du film, la rapidité des échanges entre les personnages, l’écriture travaillée des dialogues qui se transforment souvent en tirades ou monologues, mais surtout par un foisonnement de plans séquences qui plongent véritablement le lecteur dans l’action et donne une fraîcheur au film. De plus, Anderson utilise la technique du champ/contrechamp pour briser le 4e mur, les personnages fixant la caméra lors de leurs tirades sans interruption, impliquant véritablement le spectateur dans l’intrigue et contribuant à cette impression loufoque de décalage et de burlesque.

“You see, there are still faint glimmers of civilization left in this barbaric slaughterhouse that was once known as humanity. Indeed that’s what we provide in our own modest, humble, insignificant… oh, fuck it.”

Ce film est ainsi d’une réelle inventivité. Le burlesque et l’absurde peuvent faire peur au premier abord, mais je trouve que c’est au contraire ce qui rend ce film plaisant à regarder, sa capacité à proposer quelque chose de très original et surprenant sur tous les points sans lourdeur ni longueurs. Wes Anderson n’en finit plus d’étonner.

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Les Gardiens de la Galaxie

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Réalisé par James Gunn, avec Chris Pratt, Zoe Saldana, et les voix de Bradley Cooper et Vin Diesel.

Ma note:  ☆ ☆ ☆ ,5

L’Avengers de Marvel a-t-on souvent entendu dire, ce avec raison. Les Gardiens de la Galaxie semble en effet être en passe de concurrencer la franchise de DC, mais s’en distingue par son caractère déjanté et son grain de folie propre. Peter Quill, alias StarLord, est un voleur traqué par des chasseurs de prime pour avoir dérobé un orbe, aux pouvoirs mystérieux et inquiétants, convoité par Ronan qui souhaite s’en servir pour détruire la galaxie. Par un concours de circonstances, l’aventurier s’allie avec Gamora -qui a trahi Ronan- Rocket -un raton laveur meurtrier- Groot, un humanoïde aux allures d’arbre, et Drax le destructeur pour sauver la galaxie.

Que l’on se le dise, contrairement à certains films récents de super-héros, ce dernier ne brille pas par son scénario. Ronan, l’antagoniste principal, n’a aucune subtilité et semble n’avoir d’autre but que de détruire l’univers pour asseoir son pouvoir. De plus, l’objectif principal du film est de sauver la galaxie de ce terrible individu. À aucun moment on est surpris de la tournure des événements, et le film prend des directions très classiques voire caricaturales. Le scénario du film est très pauvre en soi, et il ne faut pas chercher à trouver une quelconque profondeur là-dedans. C’est dommage, mais contrairement à d’autres oeuvres cinématographiques, ce n’est pas trop préjudiciable ni handicapant.

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Les autres qualités du film compensent largement cette absence de scénario original. Ce n’est pas un film que l’on va voir pour sa cohérence ou sa recherche scénaristique (bien qu’une ébauche de scénario un tantinet plus ficelé ne lui ait pas porté préjudice loin de là), mais davantage pour ses personnages et la dynamique instaurée entre eux. Ce sont des gueules cassés, des personnages qui ont souffert et en ressortent complètement barrés. Ils répondent à leurs propres règles et sont très marginaux. C’est ainsi que leurs apparences et leurs interactions donnent lieu à beaucoup de rire, la clé du film. Les personnages principaux sont vraiment très drôles sans être des bouffons ou des machines à gags. Ils restent par là-même complexes, dans le sens où leurs passés et leurs blessures sont également développés et leur donnent une certaine profondeur (Rocket le raton laveur, machine à tuer totalement folle, révèle ses fellures lorsqu’il parle des expériences que l’on a effectuées sur lui pour en faire un vrai meurtrier). Ce ne sont pas simplement des personnages comiques, mais ce sont des personnages à part entière qui ont chacun des relations différentes les uns avec les autres. Chris Pratt notamment (que je connaissais déjà de la série Parks and Recreation) a un réel sens du comique, dans le sens où il est drôle de manière spontanée et naturelle, sans aucune lourdeur (il n’y a qu’à voir la scène d’introduction de Star Lord) et avec beaucoup de justesse. Grâce à cette ambiance légère, comique et décalée (alternant aussi avec de belles scènes émouvantes), on ne s’ennuie à aucun moment et le film devient très distrayant, au point qu’on en oublie réellement les faiblesses du scénario.

Le film brille également par ses prouesses techniques. Ce n’est pas La Planète des Singes (pour ne citer que lui), mais on retrouve un visuel digne des comics, aux couleurs très prononcées. Les personnages de synthèse (tels Rocket ou Groot) sont plus que convaincants et sont dotés d’une palette d’émotions large et variée, en faisant des personnages à part entière. Enfin, l’un des gros atouts de ce film (et pas des moindres) est sa bande-son. En contraste avec cet univers de science-fiction aux allures futuristes, toute la bande originale et faites de vieux tubes rock des années 1970s et 1980s (Hooked on a feeling de Blue Swede, Moonage Daydream de Bowie, Cherry Bomb des Runaways, I Want You Back des Jackson Five, …) pour donner une atmosphère rock’n’roll à cette aventure épique et déjantée.

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Les Gardiens de la Galaxie est donc un très bon divertissement haut en couleur, un film réellement drôle devant lequel on passe un très bon moment. Qui sait, si le scénario est davantage travaillé pour les prochains volets, cela pourrait devenir le gros succès de Marvel, tant au niveau des entrées que de la qualité.

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De Spike Jonze, avec Joaquin Phoenix, Scarlett Johansson, Amy Adams.

 

Ma note:  ☆ ☆ ☆ ☆

Dans ce drame romantique futuriste, le réalisateur Spike Jonze raconte la romance presque folle entre un homme et son ordinateur. Ce résumé un peu simpliste a eu le mérite, à de nombreuses reprises, de faire froncer les sourcils de bon nombre de mes interlocuteurs. Et si le pitch semble surprenant voire même bizarre, aucune bizarrerie ou étrangeté ne se ressent dans ce film. Si l’on sonde davantage, Her raconte l’histoire surprenante de Theodore, un jeune homme sensible, inconsolable depuis sa rupture avec sa femme, qui s’enferme dans une forteresse de solitude. Ceci lui est simplifié par le monde dans lequel il vit, un monde où domine la technologie et où chacun vit renfermé dans sa bulle personnelle: d’un simple mot, nous pouvons accéder à nos mails, où des inconnus écrivent nos correspondances les plus intimes ou encore un monde où l’on fait l’amour avec un(e) inconnu(e) via ordinateur. Theodore se retrouve donc plongé dans sa bulle, entouré de son ordinateur. Un jour, il fait l’acquisition d’un système moderne qui s’adapte à la personnalité de son propriétaire. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Samantha, son interface informatique, une interface drôle et intuitive. C’est ainsi que l’homme et le système informatique tombent amoureux.

J’ai personnellement été fascinée par la légèreté du film. Sans condescendance ni jugement, l’histoire est au contraire traitée avec beaucoup de simplicité et de naturel, sans grands déchirements ni artifices. Il y a un certain réalisme et une grande intensité dans ce film due en partie à l’usage de la musique, peu présente (sachant que Spike Jonze a surtout réalisé des clips auparavant): c’est la musique de la rue, la musique jouée par Samantha, les bruits de la vie que l’on entend dans le film, qui permet une immersion dans la réalité sans idéalisation. Le peu de fois où l’on entend de la musique est lors de moments où le réalisateur cherche à intensifier le regret, la solitude, le bonheur, soit l’irréel peut-être ou l’impalpable ? Cette musique est très légère et sert seulement d’appui, elle n’est présente qu’en fond et arrière-plan pour suggérer une émotion fugace ou une ambiance spécifique. Et cela donne beaucoup de justesse au film.

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Ce film raconte en somme une histoire d’amour futuriste. Presque à aucun moment on est choqué de cet amour étrange, qui handicape simplement les personnages. La voix de Scarlett Johansson donne un corps invisible à son personnage et la rend immatériellement présente. À aucun moment, on a l’impression que Theodore est seul, grâce au jeu d’acteur tout en finesse de Joaquin Phoenix et à la présence vocale de Scarlett Johansson qui réussissent, sans être ensemble, à créer une certaine alchimie entre les deux personnages. De plus on ne peut juger cette relation étrange car Spike Jonze dépeint, dans les premières minutes du film, la solitude et la tristesse de son personnage principal sans la mentionner explicitement et directement. Tous les plans resserrés sur le visage du personnage insistent sur la profondeur et les diverses palettes d’émotions du personnage, quand les plans d’ensemble et plans larges noient le corps seul du personnage dans de grands espaces, ceci dans des couleurs très feutrées qui donnent une impression de solitude, en opposition avec l’utilisation de couleurs plus flashy et d’une lumière plus prononcée pour symboliser le bonheur des deux personnages. C’est ainsi que l’étrangeté du pitch, comme dit plus haut, est contrebalancée, dans les faits, par une étonnante simplicité: l’esthétisme est très épuré, en reflet à leur histoire, le film prend vitedans la relation qui se construit entre les personnages avec beaucoup de justesse. On en oublierait presque le fait que Samantha n’est pas une personne “ordinaire” si elle ne rappelait pas son immatérialité et sa souffrance de ne pas avoir de corps. Cette histoire d’amour en devient plus spirituelle et intime. Les problématiques du corps et de l’aspect physique, charnel sont évoquées et en deviennent un obstacle, mais l’un et l’autre ne sont heureux que dans l’abstraction donnée à cette histoire d’amour, montrant ainsi que le physique dans une relation n’est que secondaire et n’est pas suffisant pour accéder au bonheur amoureux.

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Ce film traite aussi en arrière-fond de l’impact des nouvelles technologies dans notre quotidien et notre rapport aux autres en poussant la problématique à l’extrême. Il décrit un monde de solitude, où chacun est renfermé sur sa tablette sans se regarder et en parlant tout seul en somme, dans ce monde où paradoxalement, la connexion est facilitée. Il porte un certain regard critique, certes, mais qui n’est pas catégorique ni schématique: si les scènes où les personnages (principaux ou figurants) sont enfermés dans leur bulle sont récurrentes, on note aussi des scènes où la sociabilité est exacerbée, où les gens se rencontrent et interagissent. Ainsi, le film n’est pas moralisateur non plus, ni schématique: il décrit un monde où la sociabilité est trompeuse (comme le montre le travail de Theodore qui est payé pour écrire des lettres à des inconnues à la place de leurs proches) seulement dans certains cas, les murs entre les gens créés par cette technologique ne sont pas indestructibles.

On regrettera cependant certains côtés un peu mélo (dû à l’aspect dramatique du film) parfois, notamment dans les dialogues. La lenteur qui décrit si bien la solitude au début du film devient pesante et lourde sur la fin, et on peut trouver la fin du film inutilement longue. Mais ça reste assez rare et discret cependant pour ne pas gâcher la beauté de ce film qui fait réfléchir et offre un très beau moment d’émotion.

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Jack et la mécanique du coeur

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De Mathias Malzieu et Stephane Berla, avec Mathias Malzieu, Olivia Ruiz, Grand Corps Malade.

Ma note:  ☆ ☆ ☆ ,5

Jack est un garçon né le jour le plus froid du monde, et se retrouve ainsi avec le coeur gelé, remplacé par une horloge mécanique S’il touche ses aiguilles, se met en colère ou tombe amoureux, l’horloge déraille et il risque de mourir. Pourtant, il rencontre Miss Acacia et en tombe amoureux, et malgré les embuches et les obstacles qui se présentent sur son chemin, il décide de prendre le risque, de tenter l’aventure et de poursuivre la jeune fille jusqu’en Andalousie pour lui déclarer son amour.

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Qu’on se le dise, ce dessin animé n’est pas destiné aux enfants. Trop sérieux, trop psyché surtout, trop sombre. C’est presque comme si Disney avait adapté la petite sirène en suivant l’histoire écrite par Andersen. Avec des enfants, ça passe peut-être difficilement, ils ne comprendront peut-être pas toutes les métaphores dont regorge le film. À plusieurs moments, je me suis retrouvée à trouver le film lugubre, violent, sombre (lors de la chanson de Jack l’éventreur par exemple, ou lors de la fin du film) sans être vulgaire ni violent. Moi-même en tant qu’adulte, j’ai par moments trouvé le film cruel dans ses rebondissements et très dur (donc très différent des dessins animés habituels, notamment dans son dénouement).

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Ce qui n’en fait pas un mauvais film loin, très loin de là, car sa véritable force, c’est sa poésie. C’est davantage un film qui s’adresse aux adultes, racontant les péripéties d’une histoire d’amour sans faux-semblants ni illusions, avec beaucoup d’intelligence et un certain réalisme qui contraste avec l’esthétique burlesque et folle de l’image. Tout est métaphore, toute idée est stylisée et esthétisée, rendant le propos du film intéressant et intelligent tout en exploitant les ressources infinies qu’offre le septième art. Je pense que le dessin animé était en effet le format le plus adapté pour raconter cette histoire car il donne une véritable liberté visuelle sans tomber dans l’outrancier ou l’absurde. Les dessins sont d’une grande beauté (les personnages ressemblent à des poupées russes) et le tout sontorchestrés avec beaucoup de poésie, rappelant l’univers de Tim Burton. Le scénario ne cherche pas à tomber dans certaines facilités dues au genre et ressemble davantage à un conte musical animé, tant dans la beauté de l’image que dans l’intelligence de l’histoire. Les deux se rejoignent, le visuel sert le message et le message offre des possibilités visuelles qui sont peu souvent exploitées dans les dessins animés (les hommages au cinéma sont d’ailleurs notables, rien qu’avec les clins d’oeil faits à George Melies ou aux frères Lumières).

C’est un très bon dessin animé, un très bon film. Un peu psychédélique, très poétique et esthétique, on tombe véritablement sous le charme de l’univers singulier de Dionysos.

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Chasing Mavericks

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Biopic réalisé par Michael Apted et Curtis Hanson, avec Gerard Butler et Jonny Weston.

Ma note:  ☆ ☆ ☆ 

 

En écho aux Seigneurs de Downtown et indirectement à Point Break, Michael Apted et Curtis Hanson proposent un biopic sur le prodige du surf, Jay Moriarity. À ses 15 ans, Jay Moriarity découvre le spot deMavericks, où se forment les vagues les plus grosses du monde. Il fait alors appel à Frosty, son voisin et légende locale, pour qu’il lui apprenne à surfer ces terribles vagues. Une amitié profonde va lier les deux hommes, deux fils de la mer bousculés par la vie.

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Le scénario décrit une histoire vraie est un parcours initiatique proposant une véritable philosophie de vie. C’est à la fois touchant et prenant, proposant des images fantastiques de la mer inquiétante, ses vagues imposantes et ses surfeurs intrépides (notamment lors de l’impressionnante scène finale). La photographie et les paysages donnent un vrai plus au film et captivent réellement le spectateur. Gerard Butler a un charisme incroyable et s’impose réellement dans ce film en tant que Mentor et substitut de père. Ce film permet de s’évader et de passer un bon moment tout en réfléchissant sur une philosophie de vie positive basée sur la poursuite des rêves, la confiance en soi et le travail acharné. Très américain certes, mais diablement efficace.
Mais on regrettera cependant les moments où le film tire trop sur le mélodrame (notamment à la fin) jusqu’à être niais par moments, et on regrettera également les quelques lourdeurs dues à un scénario peut-être trop attendu.

” This is about more than just surfing. This is about choices you make in life. This is about finding that one thing that sets you free. You need to believe in yourself or none of this matters.”

 

Chasing Mavericks ne se singularise donc pas par son originalité et c’est ce qui lui fait défait, mais il utilise les ficelles du biopic classique avec brio, proposant ainsi un bon film du genre qui aurait certainement pu s’imposer comme un futur classique s’il avait bénéficié de davantage de promotion et de diffusion.

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